Biennale d'Art Contemporain de Lyon 2015...#laviemoderne
Si La Biennale de Lyon fait faisait partie il y a
encore quelques années des grands évènements artistiques mondiaux, il fait bien
l’avouer l’édition 2015 n’est était pas à la hauteur.
Au delà de la thématique casse gueule sur la modernité, au
delà des impératifs qui semblent finalement s’imposer à toute exposition
lorsque les œuvres servent d’exemples et de contre-exemples à une
démonstration, je me demande encore ce que j'ai vu et regardé après cinq passages entre le MAC et la
Sucrière.
J’ai vu des objets, avec certaines omniprésences comme une
cinquantaine de téléviseurs, des voitures, des pneus (mention spéciale à Ed
Ruscha dont je me demande si les bandes de sécurité ne servent pas à dissimuler
à quel point c’est un mauvais peintre), des distributeurs qui ne distribuent
rien, du coca-cola dans tous ses états, du cuivre…(Tatiana Trouvé, Laura
Lamiel, Nina Canell).
La vie moderne est sans grande surprise un monde d’objets,
assemblés, abimés, collectés, détournés, transformés, photographiés, peints,
sculptés. Mais cette filiation par l’objet et donc avec le réel, empêche une
notion pourtant vitale pour une biennale : la nouveauté.
Il n’y a avait quasiment aucune oeuvre qui formellement n’existait pas déja dans le champ artistique sociétal, ou naturel. Toute cette
biennale est comme une grande exposition d’objets familiers, et le discours est lui limpide et digne d'un adolescent de 5ème,
pollution, inégalité, routes et parcours imposées, luttes des classe et des
races, sans oublier quelques discours sur l’art avec des réminiscences bien convenues de
Sol Lewitt, Duchamp et j’en passe. Et enfin en sortant,
la circulation du MAC comme de la
Sucrière nous impose de passer devant le café, coca-cola à volonté après deux
heures de critique sur le monde, La Vie Moderne quoi …
quelques mentions spéciales qui contredisent un
peu mon avis général :
Nightlife, vidéo 3D. Cyprien
Gaillard. Création Biennale 2015
J’ai souvent eut du mal avec le travail de Cyprien Gaillard,
mais cette fois c’est probablement l’œuvre la plus forte de la biennale. Une
vidéo sublime que la 3D révèle comme une
sculpture et un discours muet sur les inégalités raciales, la
liberté, la ruine du monde, bercée par la voix entêtante d'Alton Ellis. Une oeuvre ambitieuse, belle et grave.
L’œuvre de Darren
Bader. Création Biennale 2015
À défaut de créer une forme neuve, Darren Bader joue avec
l’invisible : le son.
L’artiste propose un étrange voyage sonore où se croisent
simultanément sur vingt haut-parleurs, l’ancien Testament, la dialectique
d’hegel, une recette de tarte et j’en passe. Un résultat assourdissant et épuré
où comme –auditeur- nous devons écouter une bande son en particulier et nous soustraire aux bruits polluants. Peut-être
une réflexion sur notre attention aux œuvres d’art et au monde en général.
Il paraît que le fond
de l’être est en train de changer, Emmanuelle Lainé,
Création Biennale
2015
C’est un environnement plus qu’une installation que propose
Emmanuelle Lainé.
L’artiste confronte une installation et la photographie
taille réelle de cette installation collée sur le mur dans la même salle. En
résulte un travail d’illusion ou le réel et l’art –puisqu’il n’y a pas de faux,
ni de rêve- dialoguent et englobent le spectateur. L’œuvre devient une sorte de
combinaison de temporalités où temps de l’œuvre, temps à l’œuvre se
confondent.
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