Louis Vuitton...Final Fantasy...Égérie 0
Triste parcours que celui du jeu-vidéo-manga comme
pseudo-tendance dans le milieu de la mode. Après quelques balbutiements chez
Walter Van Bierendonck dans les années 90, après une décennie d’estampille
Murakami sur les sacs Vuitton de Dubaï aux plages du Cap d’Agde, vinrent des
perspectives formelles : Ghesquière pour Balenciaga, H&M chez les
Sim’s en 2007, puis Kunihiko Morinaga en 2011, Jean Charles de Castelbajac, Givenchy
goldorak-couture en 2011-2012, Chanel cruise en 2013 avec ses versaillaises
échappées du pays de Candy, et enfin pour ouvrir l’année 2016, retour chez
Louis Vuitton.
La publicité montre Lightning, héroïne de pixels du jeu Final Fantasy qui vient donc prendre la
pose sous l’objectif de… personne, pas même le nom d’un graphiste…rien ! Une
publicité auto-générée ?? Ce glissement du monde virtuel au réel par le
prisme de la publicité et de la mode possède tout de même une filiation avec
l’art contemporain. Car ce sont des plasticiens qui ont la primauté de cette
mutation d’une entité virtuelle et de son accaparement par le réel –d’une œuvre
d’art-.
Pierre Huygue et Philippe Parreno ont racheté Ann Lee à une
agence japonaise pour réaliser la transposition de ce personnage en 2000. En
résultent deux œuvres Anywhere out of the
world et Tow minutes out of time ou
le personnage signe « destiné à être vendus à différentes
industries »[1] est
devenu le personnage d’une œuvre aux multiples aspects fictionnels. On
retrouvera toujours en 2000 Ann Lee dans l’œuvre Ann Lee in anzen zone
de Dominique Gonzalez-Foerster, artiste très proche du vaisseau Ghesquière.
C’est un bon coup de com pour la marque, faussement
théorique pour le niveau créatif qui frôle donc le GAME OVER.
Heureusement Nicolas Ghesquière fait toujours des vêtements.
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