Wifredo Lam ... du Primitivisme Moderne à l'AFRO-FUTURISME
« Homme-Monde », « peintre itinérant »
dont l’œuvre est dédiée au « multiculturalisme original et sensuel »,
rares sont les qualificatifs dans la presse qui n’imposent pas une lecture
culturaliste de l’œuvre de Wifredo Lam (1902 - 1982).
C’est donc un artiste du vagabondage, du syncrétisme de
l’homme moderne et des mythes primitifs que la critique a toujours observé sous
le prisme du métissage (né à Cuba d’un père chinois, proche d’une prêtresse de
Santeria, formé à La Havane, Madrid, Paris…voilà pour la cosmologie).
Et pourtant, c’est en observant ce dessin de 1958 qu’un
basculement s’opère.
Dans cet enchevêtrement de formes et d’espaces parcourables
que l’on devine comme des villes -contemporaines-, comment ne pas penser aux
œuvres du congolais Bodys Isek Kingelez (1948-2015)?
Je croyais regarder l’esquisse préparatoire à l’une de ses
sculptures.
Entre l’esthétique futuriste du dessin des années 1960 et
les maquettes de Kingelez réalisées à partir des années 80, il n’y a plus que
notre réalité de 2016.
Il est grand temps que les critiques d’art cessent
d’utiliser le terme de PRIMITIF en évoquant le travail de Wifredo Lam (et d’autres),
je préfère de loin l’expression de Jospeh Nechvatal qui parle d’AFRO-FUTURISME, replaçant ainsi
les œuvres de Lam dans la contemporanéité prophétique de leurs élaborations.
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