Ondes gravitationnelles, Shirley et Le Temps Retrouvé...
À défaut de madeleine, c'est donc avec un gâteau recouvert de cette immonde pâte à sucre américaine que l'existence des ondes gravitationnelles fut révélée officiellement...sur twitter ! (15 minutes avant la conférence de presse officielle...bourde d'une assistante).
Cette image fausse (les ondes en question n'appartiennent pas au domaine du visible) qui décore le gâteau est donc le nouveau, l'ultime calibrage des connaissances astronomiques et physiques.
Et la découverte elle même vient rectifier une vision du monde, en établissant un désordre dialectique entre voir et prouver.
Dans les années 50-60, c'est Kodak qui décide d'imposer un nouvel ordre, visuel. Dans l'élaboration de leur films photographiques couleurs, la marque utilisa un mannequin (au nom générique de Shirley) et quelques accessoires (fourrure et gant noir strassé, coussins primaires, expression lointaine) pour tester et échelonner les couleurs entre elles.
Problème la couleur de base de l'échantillonnage chromatique était la peau blanche du modèle. Les autres tons devenaient en quelque sorte une déviation de cette norme blanche -"(raciale)"- et ne pouvaient être restitués fidèlement sur la matière photosensible qu'en regard de la tonale de référence.
Heureusement l'Histoire semble fonctionner par basculement des références. À l'heure de la matière noire, du boson de Higgs et des ondes gravitationnelles, il est curieux de se rappeler que les suites aux concepts théoriques de Einstein sont les trous de verres et le cône de lumière.
Ce que nous appelons poétiquement "le voyage dans le temps" et qui étrangement se manifeste toujours dès que l'on observe une photographie, même aux couleurs fausses des années 60-70.
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