La Tribune de l'Art...que doit Jeff Koons à la France ? quelques chiffres
La Tribune de l'Art, capture d'écran 22 novembre 2016 |
C’est avec toute la mesure du polémiste qui ne
veut-pas-y-toucher dixit « qu’on aime ou pas son œuvre » que
l’article concernant la donation des tulipes de Koons à la ville de Paris
commence.
Et si La Tribune de l’Art est un site particulièrement
érudit en matière d’art ancien (cette période du Moyen-Age à l’Art Déco dont le
public ne connaît qu’une dizaine de noms), et bien se sont de sacrées brêles en
matière d’art contemporain.
Attention ça pique…deux points…j’ouvre les guillemets :
-« Qu’on aime ou pas son œuvre, force est de constater qu’il fait
partie des artistes les plus connus au monde, et qu’il doit beaucoup à la France qui lui a notamment ouvert les portes du château de Versailles,
accroissant ainsi encore sa renommée. Koons est un des pompiers de notre
temps. »
Vous avez bien lu, Jeff Koons doit beaucoup à la France, mais
que doit-il en somme ?
Car malheureusement les chiffres sont implacables et ils font mal :
Sur les 335 000 œuvres inventoriées (ici), 5 œuvres sont de
l’artiste, soit 0,00149 % des collections d’art contemporain référencées sur le
site videomuseum.
Une microscopique goutte d’eau.
Les 5 œuvres (en réalité 2 puisqu’il s’agit d’une sculpture
et d’un portfolio de 4 photolithographies) sont conservées dans les collections
du FRAC Aquitaine. Achetée 60 000€ en 1988, la sculpture seule est estimée aujourd’hui à 10 000 000€.
Donc la France a acheter deux Jeff Koons au bas prix il y a 30
ans…exploit !
site Videomuseum, recherche Jeff Kotons, FRAC Aquitaine (capture d'écran) |
Alors que doit Jeff Koons à la France ?
Un lot énorme d’expositions significatives qui ont transpercé l’Histoire de l’Art ?
Sur les 528 expositions de l’artiste entre 1980 et 2016,
seulement 35 (soit 6%) furent organisées en France. Deux monographies, Versailles et Pompidou en 30 ans...nouvel exploit !?
Le reste se cantonne à la
circulation des aspirateurs, de la Mona Lisa du FRAC Aquitaine dans différentes expositions
collectives, quelques galeries et fondations, et puis la Biennale de Lyon de
2015. Jeff Koons n’a donc pas attendu
l’année 2014 pour être célèbre et célébré dans le monde entier.
Si La Tribune de l'Art n'aime pas l'art contemporain, avouons le, l'art contemporain semble bien le lui rendre.
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