MAC Lyon, Jan Fabre, Street-Art et Collection
Le Musée d’Art contemporain de Lyon propose trois expositions
jusqu’au 15 janvier 2017 :
Niveau 1 / Wall
Drawings Icônes urbaines
C’est une tradition dans les expositions
« street-art », laisser les artistes faire leur popote entre potes. À
Lyon, c’est l’artiste français Seth qui régale. On retrouve quelques lieux communs des inspirations
artistiques actuelles : métissage (Kid Kréol & Boogie qui a le mérite
d’occuper mur-sol-plafond), primitivisme mythologique Kitsch (Saner),
formalisme (Reko Rennie).
Deux mentions spéciales :
Charley Case, MAC Lyon |
Teck, MAC Lyon |
Enfin plus formel –je dois même dire que je suis parti très
vite de la salle, mais qu’elle me hante depuis- l’œuvre de Teck. Quoi de plus
simple que du Street-Art qui cite les fresques byzantines ?
À contre courant de la peur du vide des autres
artistes, l’artiste Ukrainien, propose des visages d’icônes d’anges ou de
christ Pantocrator qui se dégradent dans des couleurs de coucher de soleil et
d’or fondu. C’est simple, épuré, peut-être critique envers l’orthodoxie et l'impérialisme russe.
Niveau 2 / Le bonheur
de deviner peu à peu
Tout est clair dans le titre, il vous faudra du temps…
Traduire les centaines de documents russes d’Ilya Kabakov,
comprendre franchement ce qu’on attend de vous dans l’île d’Eduardo Basualdo.
C’est un peu froid, un peu laborieux…
Tavares Stratchan, Biennale 2013 Tavares Stratchan MAC Lyon 2016 |
Reste le superbe travail de Tavares
Stratchan et son hommage à l’astronaute Sally Ride, (bien que l’œuvre soit très
réduite quand on repense à l’installation magistrale de la Biennale de 2013). Un corps en lévitation en verre soufflé par l'artiste, un bureau d'écolier et des avions en papier réalisés en craie...c'est désarmant de beauté.
Jean-Luc Parant, Éboulement 1991, capture d'écran site vidéomuseum |
Enfin l’incroyable travail de Jean Luc Parant et la série des Éboulements qui
propose en reliant sculptures et dessins de reproduire chaque année depuis 1991
la forme d’une roche qui contamine et envahit peu à peu les espaces du musée et de ses réserves.
Niveau 3 / Jan Fabre,
Stigmata –Actions & Performances- 1976-2016.
Jan Fabre Stigmata -Actions & Performances - 1976-2016, capture d'écran site l'Exponaute |
Là aussi tout est dans le titre, ça va saigner comme une
plaie christique, et puis…et puis ben rien.
84 tables/socles qui proposent une rétrospective bien trop
propre pour être honnête de l’artiste belge. Tout est sous vitres ou vitrines, tout est bien soclé…bref rien ne dépasse plus de cette œuvre que le scandale formel a toujours fait reluire. Heureusement, un tableautin mal accroché donnait un peu de vie à tout ça.
tableau symétrico-récalcitrant |
Une rétrospective où tout est là : fioles de sang, dessins au sang, sang sur un t-shirt, fiel, sperme, poils pubiens…et puis on cherche l’art ?
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