Musée du Quai Branly, des collections inaliénables...pour le moment.
Sculptures du royaume d'Abomey, Musée du Quai Branly, 2016 |
Après la restitution des œuvres aux familles juives à partir de 1951, après
le retour des 21 têtes Maori à la Nouvelle-Zélande en 2012, après l’affaire des bronzes du Palais d’été que
François-Henri Pinault aura finalement racheté et offert à la Chine en 2013…l’Afrique
fait enfin entendre sa voix en 2016.
les mêmes sculptures, Musée ethnographique du Trocadéro, 1895 |
Le 27 juillet, le Bénin a officiellement réclamé à la France
le retour d’œuvres volées pendant les guerres coloniales de 1892. La liste est
inconnue, incertaine, on parle d’une échelle de 40 à 5000 pièces. Interroger
par le magazine stupéfiant (vidéo en dessous) la Ministre de la Culture invoque face à
cette demande un questionnement sur le sort réservé aux œuvres. Les mots vont
faire se tordre de rire La Tribune de l’Art, ils sont lâchés à 6 min 36 :
« L’histoire des
musées ont la connaît, on sait aussi le soin qu’on apporte à la conservation
aussi des œuvres en France ».
Dans une interview RFI de septembre (ici), une réflexion de Bruno Claessens,
directeur du département Afrique et Océanie chez Christie’s Europe illustre un
paradoxe :
Le
sous-entendu est très clair, les objets du Bénin ont des origines douteuses, pillés, volés, butins de guerres comme les milliers d’autres pièces extra-européennes
des collections françaises, européennes et mondiales.
Je conseille cet article détaillé (ici) sur les trois sculptures stars du Quai Branly :
Gaëlle Beaujean-Baltzer, « Du trophée à l’œuvre : parcours de cinq artefacts du royaume d’Abomey », Gradhiva [En ligne], 6 | 2007, mis en ligne le 15 novembre 2010, consulté le 12 décembre 2016. URL : http://gradhiva.revues.org/987 ; DOI : 10.4000/gradhiva.987
Ce que dit la ministre est effectivement "drôle"... Ceci dit, je suis opposé fermement à ce type de restitution, avec de vrais arguments (pas les siens).
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