Venenum, la Nature...ce beau jardin mortel
En combinant les sciences naturelles, l’anthropologie, l’histoire,
l’archéologie et tout ce qu’il faut de high-tech pour occuper les enfants, « Venenum,
un monde empoisonné » est une plongée dans le monde des
substances mortelles, dangereuses, hallucinogènes de notre planète.
Sous plusieurs sections –inégales- l’exposition montre la
grande diversité des poisons mais aussi les multiples utilisations rituelles,
curatives, spirituelles, quotidiennes de ces poisons par la magnifique société des hommes.
Les suicides et morts légendaires (Socrate, Cléopatre,
Laocoon), les empoisonneuses (La Voisin, Catherine de Médicis, Violette Nozière
et comparses) sont les premiers exemples d’un parcours qui s’attache à montrer
que l’humanité est dans une dialectique particulière avec les poisons en
général. Les animaux, les plantes, les champignons et enfin les minéraux
rassemblés racontent finalement la Nature comme un formidable terrain
d’expérimentation où l’homme -et la femme- sont les meilleurs de tous les testeurs
Entre attraction et prémunition, nos ancêtres ont su
identifier et utiliser un grand nombre de matières et de plantes pour se
défendre, chasser, tuer, communiquer avec les morts ou ressouder un groupe
sociétal et enfin se soigner.
Car malgré quelques ratés si l’on pense à Eve ou à la crème au radium des années 30, toutes ces substances dangereuses peuvent avec la bonne dose devenir nos alliés.
Le poison devenant médication, comme pour l’indien amazonien
du XIIème siècle ou le Malien du XVIIIème siècle, nos potions contemporaines contiennent
plus que jamais des principes actifs, des venins, des drogues offertes par
grand mère feuillage.
Nous consommons la Belladone pour affronter le stress et la
nuit, du venin de mygale pour la dépression ou pour découvrir le résultat du
premier tour des élections…
Résultat…tous les poisons ne sont pas que dans la Nature, et cette exposition est tout à fait pertinente.
Quelques critiques :
Pourquoi les empoisonneurs sont toutes des empoisonneuses ?
Pourquoi ne pas avoir insisté plus sur le rapport entre
venimosité et chromatisme dans les règnes naturels ?
Pourquoi faire trois fois la queue pour accéder aux espaces
d’exposition ?
Jusqu'au 7 janvier 2018...mais pas certains que tous les animaux seront encore vivants !
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